[Ex] Yacine Abdessadki

mickadu67 Mar 22 Juil - 11:34

Abdessadki

Après une saison galère où le public strasbourgeois l’a pris en grippe, Yacine Abdessadki a éprouvé le légitime besoin de changer d’air. Son point de chute : le SC Fribourg, prochain adversaire du Racing, demain (19 heures), au Stadium de Colmar.

Tant qu’à jouer en deuxième division, Yacine Abdessadki a préféré franchir le Rhin et poser ses valises du côté de Fribourg, à 80 kilomètres de Strasbourg. Le changement est pourtant bien réel pour un joueur passé en Alsace du statut de star local à celui de pestiféré. Malgré son faible temps de jeu, le Marocain a cristallisé les critiques, au point d’en venir aux mains avec quelques énergumènes. Alors ce court exode lui permettra de « tourner la page ». « J’ai toujours donné le meilleur de moi-même. C’était spontané de la part de quelques supporters, je pardonne ce qui a été dit et j’espère que l’inverse est vrai ».
Yacine ne met pour autant pas la saison dernière au placard. La descente aux enfers du club l’a marqué même si aujourd’hui, c’est bien le maillot du SC Fribourg qu’il défend. Et son regard est entièrement tourné vers la 2e Bundesliga. « Ça fait deux ans qu’ils manquent la montée de très peu, ce sera l’objectif pour cette nouvelle saison. J’ai tout à y gagner. L’entraîneur veut me faire jouer en 10 et ça se passe plutôt bien pour le moment. Il y a du jeu et chacun respecte les consignes. »
Même s’il est encore le seul de l’équipe à ne pas parler allemand, l’intégration ne pose aucun problème. L’accueil des supporters l’a également surpris : « C’était assez flatteur… Je ne suis pourtant pas très connu ici et c’est très positif pour moi d’avoir des choses à montrer. »
Robin Dutt a là-dessus quelques certitudes. Il connaît bien le style de sa recrue : « Un très bon technicien capable de donner de bons ballons », peut-on lire sur le site du SC Fribourg. « J’ai de bonnes relations avec lui », apprécie déjà le Niçois d’origine. « Il met tout en œuvre pour qu’on progresse. Il a constitué un groupe sain où tout le monde s’entend bien. » Un vrai régal en somme. Yacine espère aussi ne pas être un « incompris » — son sentiment avec Jean-Marc Furlan -, « même si un coach ne fait jamais l’unanimité. C’est facile après coup de reprocher des choses, ce n’est pas un métier tranquille ».

« Je garderai un œil sur le Racing »

L’heure est aujourd’hui à l’apaisement et l’ancien capitaine du Racing reste évidemment attaché à son club de (presque) toujours. Il le dit, il « gardera un œil » sur le parcours de ses ex-coéquipiers : « J’ai beaucoup d’amis au sein du club. Je suivrai avec plaisir l’évolution de l’équipe. »
Demain soir, il pourra même juger sur pièce en observateur privilégié, balle au pied, face à quelques vieux fantômes d’un passé pas si lointain.

Source : L'Alsace